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2017-2022 : POUR UNE NOUVELLE ASSEMBLEE NATIONALE, par Guillaume Vuilletet

 

La moralisation de la vie publique implique modernité et transparence et nous nous devons, en tant que parlementaires, de nous l’appliquer.

Notre responsabilité est de tout faire pour regagner la confiance de nos citoyens, pour redorer le blason de notre démocratie.

Evidemment, transformer l’Assemblée nationale ne suffira pas à rétablir la confiance citoyenne. Une confiance qui sera intimement liée à l’efficacité et aux résultats des politiques publiques qui conditionnent la vie quotidienne de chacun.

Il sera impossible à toute majorité d’atteindre des résultats, de mobiliser la société si perdure un sentiment de défiance envers la politique, y compris envers le Parlement, et si se poursuit une exaspération face à nos difficultés à prendre des décisions.

C’est pour cela que nous devons transformer les institutions représentatives. Le Parlement pâtit de la piètre image qu’ont nos concitoyens de la politique. Nous devons en faire une institution transparente dans son fonctionnement et ouverte sur la société, efficace dans ses procédures et modes de contrôle.

 

Moderniser l’Assemblée, et plus largement les institutions politiques de notre pays, suppose :

 

- De l’efficacité : une réflexion doit être menée sur le temps parlementaire. Nos concitoyens ont le sentiment de procédures lentes et peu compréhensibles alors que nous, parlementaires, avons souvent l’impression d’être pris dans une continuelle course contre la montre.

 

Nous devons mieux aménager le travail parlementaire. Nous devons initier, voter la loi puis l’évaluer. Il faut gagner en expertise.

 

- De l’exemplarité : l’Assemblée nationale bénéficie du principe de séparation des pouvoirs. Un principe intangible qui doit être préservé, mais sans cette culture de l’opacité qui mine notre image.

 

Nous nous devons d’être les premiers à montrer l’exemple, et c’est pour cela que le 2 août dernier, le Bureau de l’Assemblée, dont je suis l’un des secrétaires, a acté l’alignement du régime de retraite des députés sur le régime général, ce qui divisera par quatre nos retraites. Nous avons aussi décidé de supprimer les avantages sur les transports dont bénéficiaient certains anciens parlementaires et leur conjoint, pour une économie évaluée à 800.000 euros par an.

 

- De l’ouverture : notre travail est méconnu, et ne saurait être résumé aux amendements et questions écrites. Le travail législatif est bien plus fourni et complexe que cela, et nous devons mieux l’expliquer.

 

La semaine dernière, François de Rugy, notre Président, a acté la création de sept groupes de travail, composé chacun de dix députés représentant tous les groupes politiques, portant sur le statut des députés, les conditions de travail de nos collaborateurs, les droits de l’opposition ou encore les moyens de contrôle.

Notre volonté réformatrice est suffisamment forte pour garantir que toutes ces réformes fondamentales pour la modernisation de la vie politique sauront être menées à bien.

 

Guillaume Vuilletet est député du Val d'Oise. Membre fondateur et Pt d'honneur du PRé.

 

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