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CLIMAT : oui, l’Europe doit se mobiliser face à un enjeu aussi majeur que redoutable, par Guillaume Vuilletet

Hier, à la tribune de la COP23, le Président Emmanuel Macron a confirmé le leadership et l’engagement de notre pays sur la scène internationale, appelant l'Europe à "compenser" le manque de financements du Groupe d'experts du climat de l'ONU après le retrait américain. Il est en effet essentiel que la question du réchauffement climatique ne puisse plus être contestée scientifiquement. Il y a quelques temps, 15 000 » scientifiques de 184 pays ont lancé un cri d’alerte qui a fait le tour de la planète, mettant en garde contre mettent en garde contre un déclin irrémédiable des bienfaits de la nature pour l’Homme, une dégradation des conditions de vie à la surface de la Terre et, en définitive, une misère galopante. « La lutte contre le réchauffement climatique est un des combats majeurs de notre temps. L'accord de Paris est un point de départ sur lequel nous ne lâcherons rien » a martelé hier le Président de la République. Il a rappelé l’urgence d’agir contre le réchauffement climatique au vu des conséquences dramatiques pour l’ensemble de la population mondiale : « si nous continuons comme nous faisons aujourd'hui, nous acceptons la disparition d’ici à 2100 d'un bon nombre de populations ici représentées ».

 

Afin d’accélérer la transition écologique, notre Gouvernement a d’ores et déjà pris des décisions importantes dans le cadre du plan Climat qui permettront de faire baisser les émissions de gaz à effet de serre, dont la sortie des énergies fossiles (aucune nouvelle construction de centrales thermiques, fermeture des centrales à charbon avant 2022, interdiction de tout nouveau permis d’exploration d’hydrocarbures), la mise en place d’un plan d’actions pour favoriser le développement des énergies renouvelables ou encore celle du plan pour améliorer l’efficacité énergétique du secteur du bâtiment.

 

Au niveau international, la France souhaite organiser un plan de bataille concret pour le climat en mobilisant des financements afin d’avancer plus rapidement sur la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre des Accords de Paris et de favoriser la mise en place de projets concrets dans tous les domaines de la lutte contre le changement climatique. C’est pourquoi elle co-organise, avec les Nations Unis et la Banque Mondiale, le « One Planet Summit » qui aura lieu à Paris le 12 décembre. Le Bureau de l’Assemblée, dont je fais partie, a entériné mardi la création d’une mission d’information sur la gestion des évènements climatiques majeurs dans les zones littorales. Après la polémique sur la gestion des ouragans Irma et Maria, la multiplication des évènements climatiques majeurs justifie aisément que l’Assemblée nationale s’empare de la question.

 

Je souhaitais également profiter de ce post sur le climat pour revenir sur la question du nucléaire. En tant qu’ancien membre d’EELV puis co-fondateur et aujourd’hui secrétaire du Parti Les Ecologistes, je suis un écologiste convaincu, mais pragmatique : la décision de repousser l’objectif inscrit dans la loi de transition énergétique de porter de 75 % à 50 % en 2025 la part du nucléaire dans le mix énergétique est une décision impopulaire d’apparence, mais logique sur le fond. Prétendre que nous devrions accélérer les fermetures de centrales nucléaires sans avoir offert un cadre économique viable à la montée en puissance des énergies renouvelables revient à nous condamner, dans les prochaines années, à rouvrir des centrales à charbon ou des centrales thermiques.

 

Guillaume Vuilletet est député du Val d'Oise. Membre fondateur et Pt d'honneur du PRé.

 

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