Les ministres de la Transition écologique et de l'Agriculture ont précisé ce vendredi 22 juin les modalités de sortie de l'herbicide controversé du secteur agricole français.
Cette sortie sera notamment accompagnée d'une task force temporaire..., pilotée par les deux ministères, avec l'appui de l'Inra (recherche agronomique), de l'Acta (instituts techniques) et de l'Apca (chambres d'agriculture).
Syndicats agricoles, industriels, distributeurs, services de l'État, coopératives, chambres d'agriculture et instituts de recherche et d'innovation étaient réunis en terrain neutre, à l'hôtel de Cassini, une annexe de Matignon, en présence de parlementaires, sous l'égide des deux ministres.
"Une commission à l'Assemblée nationale va auditionner les différents acteurs pour voir, au fil de l'eau, si nous sommes en situation de tenir l'objectif ", a précisé Nicolas Hulot.
Les ministres ont précisé qu'ils attendent des acteurs l'identification des leviers du changement, filières par filières.
Ils souhaitent disposer, d'ici trois semaines, de premiers engagements précis de réduction et de suppression des usages du glyphosate.
Cela aurait dû être lancé sous le précédent quinquennat avec le ministre Le Foll.
Les études et alertes mondiales datent déjà de plusieurs années avec des pathologies avérées et des recours devant des juridictions.
Il suffit de se renseigner sur les nombreux cas en Argentine et au Mexique qui ont trop longtemps été des territoires-laboratoires sans protection aucune des agriculteurs et populations. Le monde de l'agronomie est parfaitement informé.
La démarche est la bonne car le substitutif ou
nouvelle molécule viendra des labos de l'INRA.
Que de temps perdu...!
Il faut passer d'une agriculture chimique intensive à une agriculture raisonnée et sans insecticides et autres néonicotinoïdes.
Les néonicotinoïdes sont des pesticides utilisés depuis les années 1990, notamment, dans les cultures céréalières (blé, colza ou maïs).
Ils s'attaquent au système nerveux des insectes, et notamment à celui des abeilles, entraînant la paralysie et la mort.
Une étude menée par des chercheurs de l'Université de Neuchâtel (Suisse) révèle que les trois quarts du miel produit dans le monde contiennent au moins un de ces insecticides tueurs d'abeilles.
François Caillaud, professionnel de l'environnement, spécialiste de la gestion et de la valorisation des déchets est membre du conseil du PRé
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