Je me présente: je m’appelle Michel Yvernat.Je suis directeur de la com. de Sevran et conseiller technique au cabinet du maire de Sevran.
J’arrive au PRé.
Il y a longtemps que je suis dans la mouvance écolo. C’était en 1992 avec Harlem (Désir) et l’Entente des écologistes. Plus tard, dans les Hauts-de-Seine, le combat contre le projet Muse de Charles Pasqua ainsi que la conduite du projet de lutte contre les déchets irradiants laissés çà et là par les Curie en IDF. En Essonne la gestion de la crise de la vache folle et la « mal bouffe ». Mélenchon, vice-président du département puis ministre délégué du gouvernement Jospin, fulminait à cette époque contre le lobby hygiéniste comme il nommait les écolos. Puis en 2002 avec Daniel Breuiller, Jean-Samuel Szakow et Hélène Peccolo la Gauche citoyenne et écologiste en Val-de-Marne suivi du ralliement à Europe écologie avec Dany Cohn Bendit; la campagne des européennes 2009 et des régionales 2010. Puis Sevran avec Gatignon l’écologie urbaine en banlieue et toujours DCB avec qui nous perdons hélas la conquête de la majorité d’Europe écologie qui devient alors, pour le moins bon, EELV. Puis le départ d’EELV avec François de Rugy et la dérive de JVP.
L’écologie politique s’est enlisée dans le gauchisme et malgré mon amitié pour Jadot, EELV dégénère. Aujourd’hui, je pense, autorisé en cela par mon expérience, mes engagements professionnel et militant, qu’il faut exprimer et agir l’écologie au sein des mouvements politiques républicains. Le paradigme écologique est au fondement de la crise du modèle républicain actuel. Ni les institutions, ni les formations politiques qui prétendent concourir à l’édification d’une République fraternelle et démocratique ne sont adaptées aux défis écologiques mondiaux et locaux.
Le débat national tourne encore le dos à l’urgence écologique et au rassemblement démocratique pour la planète dont les mobilisations du 8 septembre ont à leur manière montré la nécessité. On ne mettra pas en marche la République française sur la voie de la transition écologique sans en passer par le rassemblement le plus large possible en faveur d’un gouvernement d’union pour la planète. C’est sans doute autour de cette nouvelle alliance dépassant les clivages entre progressisme et conservatisme qu’il faut travailler afin de trouver les formes militantes et institutionnelles qui mettent l’impératif écologique au centre des gouvernances nationales et européennes tant du point de vue de l’Etat que du point de vue des collectivités locales et des grands ensembles économiques.
Les entreprises ont une part majeure à prendre dans ce mouvement.
Toutes les entreprises et pas seulement celles directement liées aux problématiques alimentaires, environnementales, énergétiques et de mobilités. La conversion écologique nécessite également la prise de conscience du mouvement syndical aujourd’hui encore divisé et désinvesti sur ces sujets pourtant fondamentaux pour leurs mandants.
De nombreuses pistes d’actions s’ouvrent devant nous.
Citons en parallèle de la problématique syndicale, la question de l’engagement des mutuelles que connaît bien mon ami Dominique Lévèque.
Je ne ferai pas ici la liste exhaustive des secteurs à mettre en branle. Insistons cependant sur une de nos institutions majeures dont on n’entend aucune parole et dont ne connaît nulle action, l’armée dont les leviers potentiels de changement sont nombreux mais inexploités faute de valorisation et de moyens. Les militaires ont leurs mots à dire en la matière et leurs actions à conduire dans le sens de la transition.
Ce qui implique de sortir le débat des impasses mortifères du pacifisme promues par les Verts y compris sur la stratégie nucléaire.
Pas de tabous !
J’espère, en m’incluant dans le réseau de Pour une République écologique, pouvoir contribuer, influer et agir positivement.
Merci de ton chaleureux accueil mon cher Dominique.
Cordialement et sincèrement,
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