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CONVENTION CITOYENNE POUR LE CLIMAT, par Thierry Libaert

 

J’ai eu la chance de participer samedi 16 novembre à la troisième session de la Convention Citoyenne pour le Climat. Ces sessions durent 3 jours, du vendredi au dimanche, interviennent à 3 semaines d’intervalle. Elles sont prévues jusqu’au rapport final élaboré par les 150 citoyens tirés au sort. Le Président de la République s’est engagé à ce que ces préconisations finales soient ensuite transmises soit pour vote au Parlement, soit par référendum.

 

Trois impressions se sont dégagées, toutes positives. D’abord, tout a été mis en œuvre pour que cette convention soit une réussite. Un comité de gouvernance a été mis en place, des observateurs sont présents dans toutes les salles. Les séquences sont variées entre travail de groupe, réunions en plénières et speed dating pour approfondir des questions particulières avec des intervenants.

 

 

Ensuite, pour y avoir passé une journée complète, d’abord en réunion de la commission « Consommer », puis en speed dating l’après-midi, j’ai trouvé les participants extrêmement attentifs et constructifs. Les personnes ne discutaient pas entre elles, ne consultaient pas leur smartphone et interagissaient beaucoup.

 

Enfin, à titre personnel, j’ai été heureux que deux des sujets qui m’intéressent particulièrement, la lutte contre l’obsolescence programmée et le rôle de la publicité dans la transition écologique aient spontanément été choisis par les 150 citoyens, ce qui a fait que le comité de gouvernance m’a sélectionné pour venir discuter de ces thèmes. Le fait que la relation entre ces sujets et la lutte contre le dérèglement climatique ait pu être détecté dès la deuxième session est donc plutôt très encourageant.

 

Un événement assez extraordinaire et porteur d’espoir.

 

Thierry Libaert est un spécialiste de la communication. Ancien professeur en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Louvain, maître de conférences à l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, maître de conférences associé à l’Université Paris IV Celsa, enseignant à l’Université de Saint Denis de la Réunion, à l'Université de Genève et chercheur associé à l'université de Québec à Montréal (UQAM), il est membre du Comité Economique et Social Européen (sections « Environnement » et « Marché Intérieur ») dont il est le point de contact de la délégation française; rapporteur de l'avis du CESE du 17-10-2013 relatif à l'obsolescence programmée, premier texte européen à se prononcer sur ce sujet. Membre également du Conseil d’Orientation des Consultations Citoyennes sur l’Europe.

Membre du comité de veille écologique de la Fondation pour la nature et l'homme (FNH) au nom de laquelle il a participé au Grenelle de l'environnement (2007) au sein de la commission "Gouvernance"; Pt de l’Académie des Controverses et de la Communication Sensible (ACCS) et directeur scientifique de l'Observatoire international des crises.

 

Auteur notamment du rapport « Pour une consommation plus durable, en phase avec les enjeux européens » commandé en Juin 2018 par le Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, Nicolas Hulot et remis à son successeur François de Rugy en Janvier 2019.

Thierry Libaert est membre du conseil scientifique et du conseil des membres du PRé.

 

Derniers ouvrages parus :

«Pilotez votre communication, Evaluation, indicateurs et tableaux de bord » (avec Jacques Suard) (Ed  Dunod, juin 2019)

Communication de crise », avec la collaboration de Nicolas Baygert,  Bernard Motulsky, Nicolas Vanderbiest et Mathias Vicherat (Ed Pearson, juin 2018).

«Développement durable - Une communication qui se démarque » (en co-direction avec Solange Tremblay et Nicole d'Almeida) (Presses universitaires du Québec, février 2018).

« Déprogrammer l'obsolescence » (Ed Les Petits Matins, sept 2017).

 

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