La présence de perturbateurs endocriniens (PE) dans nos cours d'eau locaux devient une menace croissante pour la population environnante. Ces composés et leurs produits de dégradation (présents dans les pesticides, les herbicides et les déchets plastiques) sont connus pour interférer avec toute une série de fonctions biologiques allant de la reproduction à différenciation. Pour mieux comprendre ces effets, mes collègues et moi avons utilisé une analyse ontologique in silico des voies de transmission pour identifier les gènes affectés par les PE les plus couramment détectés dans les grandes réserves d'eau des rivières, que nous avons regroupées en fonction de quatre fonctions communes : Les lésions organiques, la mort cellulaire, le cancer et le comportement.
En plus des PE, nous avons inclus dans notre étude la buprénorphine, un opioïde, car cette menace écologique similaire est de plus en plus souvent détectée dans les réserves d'eau des rivières. Grâce à l'identification des effets biologiques pléiotropiques associé à l'exposition aiguë et chronique aux PE et aux opioïdes dans les réserves d'eau locales, nos résultats mettent en évidence une grave menace pour la santé qui mérite des investigations supplémentaires, en mettant potentiellement l'accent sur l'augmentation des lésions de l'ADN.
Philippe Georgel est professeur agrégé en biochimie et biologie moléculaire à l'Université Marshall (Huntington en Virginie-Occidentale, Etats-Unis) dans le Département des sciences
biologiques.
Philippe Georgel est membre du conseil scientifique du PRé.
Dernier ouvrage paru : (avec Abbas, A., Patterson, W.)The epigenetic potential of dietary polyphenols in prostate cancer (Biochemistry and Cell Biology Vol. 91. 2013).
Philippe T Georgel - Labome.Org
N.B : Cet article a également été publié dans la revue internationale WATER
*Philippe Georgel est l'auteur à qui tout correspondance à propos de cette étude peut être adressée.
Écrire commentaire