« Aucun document de séjour ne pourra être délivré à une personne qui pratique la polygamie et les titres déjà délivrés seront retirés », a annoncé la ministre Marlène Schiappa la semaine
dernière.
La polygamie n’est pas un fait culturel. C’est une pratique d’asservissement et de domination. Incidemment, je remarque qu’elle est à sens unique. C’est bien le
droit donné à un homme de « posséder » plusieurs épouses, jamais l’inverse.
Cette pratique est bien contraire aux valeurs de la France.
Elle est d’ailleurs interdite clairement dans notre droit mais celui-ci se révèle visiblement inefficace puisque des foyers polygames existent et sont révélés par les caisses d’allocations
familiales lors de contrôles.
Il s’agit donc simplement mais fermement de compléter un dispositif par des sanctions dissuasives et préventives.
Je souhaite aussi évidemment que les femmes victimes de ces pratiques puissent être accompagnées plus fortement.
Depuis cette annonce, les réseaux sociaux déversent leur lots de commentaires souvent particulièrement hypocrites.
Non, il ne s’agit pas d’une opération de "Com'" alors que les règles seraient suffisantes. Quand le droit existant est insuffisant à traiter la situation qu’il entend proscrire, il est
légitime de vouloir le compléter.
Ainsi, à l’interdiction de la délivrance ou le renouvellement de la plupart des titres de séjour aux étrangers vivant en France en état de polygamie prévue par la législation, le projet
entend généraliser ces possibilités à tous les titres de séjour, notamment, professionnels et étudiants. Il prévoit également de lever la protection contre l’expulsion et l’éloignement du
territoire pour les étrangers polygames en France.
Mais les commentaires les plus choquants sont, comme souvent, ceux qui relativisent ou qui cherchent les intentions cachées.
Non, il n’y a rien à voir entre l’adultère et la polygamie, non, il ne s’agit pas de stigmatiser un simple « fait culturel ». Il s’agit simplement de défendre les femmes contre une pratique
qui en fait la propriété d’un homme en conséquence d’un choix où leur volonté est accessoire.
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