"Paysans, ne restez pas isolés, unissez vos volontés et dans la cuve de la république préparez le vin de la révolution sociale !",
Jean Jaurès, à l'occasion d'une visite à la cave vinicole de Maraussan dans l'Hérault en 1905.
Dans la famille GIDE, nous connaissons André, l'écrivain, mais beaucoup moins son oncle Charles, né à Uzès dans le Gard, dont le grand public ne sait rien ou pas grand chose. Ni qu'il a été un grand penseur, ni que celui qui exprimait sa sensibilité artistique par le dessin, notamment des paysages de l’Uzège, qu’il aimait parcourir en longues randonnées, armé de son carnet de croquis, était aussi un bâtisseur. A l'occasion de la commémoration de la mort de Charles GIDE, Jérôme SADDIER nous dit combien l'œuvre de GIDE a été importante dans l'histoire sociale française et combien elle reste inspirante encore aujourd'hui. Agrégé de droit, économiste, professeur d'université (facultés de Droit de Bordeaux, de Montpellier et de Paris), GIDE enseignera également à l’École des Ponts et Chaussées et à l’École Supérieure de Guerre, et deviendra professeur titulaire de chaire au Collège de France (de 1921 à 1930). Il publie le manuel Principes d'économie politique en 1883 qui connaitra un gros succès éditorial et sera traduit en 19 langues. Il fonde la Revue d’économie politique en 1887. Il devient membre dès sa création de l’Association protestante pour l’étude pratique des questions sociales qui critique le système basé sur la concurrence et l’intérêt individuel. Charles Gide s’oppose aux économistes libéraux de son époque. Théoricien de l’économie sociale et dirigeant du mouvement coopératif français, c'est aussi un intellectuel qui milite en faveur d’une société fondée sur la coopération et la solidarité qui procure à chacun un travail et un salaire, des biens essentiels, et des outils de prévoyance et d’indépendance. Il considère que la coopération peut être le cadre d’une reconstruction sociale. Il croit en la force d’innovation économique et sociale, pour ne pas dire également politique, des coopératives, notamment des "coopératives ouvrières de production" (SCOP), ces « laboratoires d’expérimentation sociale » permanents, ainsi que les nommait Jean JAURES qui pensait que l’esprit coopératif pouvait préparer la société de demain. Les deux poseront ensemble une première pierre en procédant en 1912 à la fusion des deux grandes fédérations de coopératives, l’Union coopérative (présidée par Gide) et la Bourse coopérative (animée par Jaurès).
Dans la lettre de félicitations qu'il a adressée - en tant que président de la Chambre française de l'économie sociale et solidaire (ESS France) * - au nouveau Premier ministre Elisabeth BORNE, Jérôme SADDIER attire son attention sur le fait que " l’ESS apparaît comme une voie de transformation à explorer dans le cadre de la recherche de nouveaux modes d’entreprendre adaptés aux enjeux. La loi du 31 juillet 2014 sur l’ESS ou la loi PACTE de 2019 ont constitué des étapes importantes pour adapter nos entreprises à la nouvelle donne de l’économie à impact. Nombreux sont ceux qui conviennent qu’il faut aller plus loin pour instituer de nouvelles normes plus ambitieuses et mieux vérifiables en matière d’implication des parties prenantes, de transition écologique, d’utilité sociale ou encore de partage plus juste de la valeur. Soyez assurée que nous aurons à cœur d’y contribuer."
Jérôme SADDIER se met ainsi dans les pas de GIDE qui concluait en 1917 dans la préface de la troisième édition de son ouvrage Les Sociétés coopératives de consommation à recourir aux modes d'intervention des coopératives : «Quand sonnera l'heure de travailler à la réorganisation de la France, les coopératives ne se laisseront pas oublier ».
Un esprit coopératif, des réalisations d'ampleur qui pourraient contribuer utilement en 2022 à revivifier la République et à "incarner le monde d’après et l’économie de demain".
Beaucoup a été dit sur ce géant méconnu qu’était Charles Gide. Géant, puisqu’il figure au rang des précurseurs d’une conception de l’économie qui démontre aujourd’hui plus que jamais sa modernité. Méconnu, car il faut bien constater que, en dépit de son apport fondamental à la théorisation de l’économie sociale et à la promotion du coopérativisme, le capitalisme sous ses différents avatars l’a emporté dans des biens des domaines – mais aussi dans bien des esprits.
Il y a un siècle, une telle fatalité ne serait pas apparue comme évidente. Le capitalisme se cherchait encore après avoir largement causé le premier conflit de masse du siècle. Le socialisme prospérait tout en étant malheureusement phagocyté par sa variante communiste. On mesure mal de nos jours ce qu’a été le foisonnement intellectuel, politique, culturel et social de ce début de vingtième siècle. La technique, les arts, les sciences, les mœurs… peu de domaines échappent alors au vent de liberté que fait souffler une république encore jeune. La fin de la première guerre mondiale donnait de l’élan à des femmes et à des hommes de bonne volonté qui tentaient de démontrer la possibilité d’une « troisième voie » soucieuse de travailler à l’harmonie et au progrès de l’humanité.
Charles Gide était de ceux-là. Dirigeant historique du mouvement coopératif français, théoricien de l'économie sociale, professeur d’économie sociale à Bordeaux, président du mouvement du christianisme social, fondateur de l’École de Nîmes et membre de la Ligue des droits de l'homme… Ses influences sont connues et ont été rappelées : ses origines protestantes bien sûr, son intérêt pour les socialistes utopiques dont Charles Fourier, sa rencontre avec les coopératives ou même avec des associations dont l’une portait le titre prometteur et très explicite au regard de ses travaux futurs : « La Paix par le Droit » .
C’est au tournant du 19ème siècle que Gide rejoint le mouvement coopératif et lui donne une doctrine par ses nombreux écrits, dont le célèbre rapport qu’il rédige pour le pavillon de l’économie sociale dans le cadre de l’exposition universelle de 1900 à Paris. Cette somme imposante d’écrits, de cours, d’articles annonce la « République coopérative », qui devra se tenir à distance aussi bien du socialisme collectiviste que du libéralisme intégral.
REPUBLIQUE DE L’ESS
Bien sûr, lorsque nous avons lancé avec ESS France, au printemps 2020, l’initiative dénommée « République de l’ESS », il y avait un clin d’œil autant qu’un hommage appuyé à cette « République coopérative ». Dans notre esprit, il s’agissait de promouvoir une ESS conquérante, capable d’explorer des terrains nouveaux pour elle, d’entreprendre des choses plus grande qu’elle, de construire de nouvelles alliances de l’intérêt général entre acteurs de l’ESS ainsi qu’avec l’Etat et les collectivités territoriales. Il s’agissait aussi de rappeler que l’ESS fait partie intégrante de notre modèle républicain et qu’elle tient une place incontournable dans la mise en œuvre du contrat social.
Celui dont nous avons honoré ce soir l’œuvre et la pensée était un économiste précurseur, mais il était aussi un homme d’engagement concret et collectif. Dans la fuite en avant de la révolution industrielle, avec l’écho puissant des premières grandes luttes sociales, il fallait des voix pour proposer une vision apaisée et collaborative de la société. Je dirais même une « politique de réconciliation ». Placée entre d’une part le nouveau capitalisme qui émergeait de la course à l’industrie, et d’autre part le socialisme qui naissait sur le terreau d’une conscience de classe, la proposition de Charles Gide n’était pas pour autant à équidistance de ces deux forces motrices.
Marqué, comme il a déjà été dit, par les socialistes utopiques, Gide consacre une monumentale énergie à penser les institutions idéales et nécessaires du progrès social. Il figure en cela au rang des penseurs du « solidarisme », avec Léon Bourgeois, cette doctrine qui stipule que face à d’importantes mutations économiques et sociales, la société et ses institutions publiques ont des devoirs à l’égard des citoyens : des devoirs fondés sur des « solidarités réfléchies » (complémentaires avec les solidarités naturelles) pour garantir un progrès partagé en même temps que l’émancipation individuelle. Le solidarisme est un réformisme équilibré entre l’intervention de la puissance publique (c’est l’apport de Léon Bourgeois) et la dynamique nécessaire des acteurs de ce que l’on n’appelle pas encore la « société civile » (chère à Charles Gide). L’articulation entre le pouvoir régulateur de l’une et la capacité d’innovation et de citoyenneté active de l’autre, est au cœur de sa pensée, qui irriguera aussi bien le champ politique que l’ESS tout entière.
Mais l’approche de Gide est d’abord un humanisme, à l’opposé des pensées exagérément systémiques : ainsi, en 1921, lorsque Charles Gide est amené à donner son premier cours au Collège de France, le grand sociologue Célestin Bouglé, par ailleurs républicain militant et professeur d’économie sociale lui-même, l’introduit en prononçant ces mots : « vous avez humanisé l’économie politique ». Il importe aujourd’hui de mesurer l’apport de cette lignée de penseurs qui ont cherché à définir et à incarner concrètement une autre voie de progrès, différente de celles proposées par un libéralisme sans frein et moteur d’injustices, ou par le collectivisme marxiste porté par la révolution sociale.
Ainsi, le coopérativisme est constitué tout à la fois d’un état d’esprit et d’une culture, de principes d’action (qui conduiront à l’adoption des principes universels de l’Alliance coopérative internationale), et d’une organisation spécifique d’entreprise ; le tout dans une forme d’alignement qui fait sens, tenant à distance aussi bien le capital que la lutte sociale. Comme le souligne Jean-Louis Bancel dans un article de la dernière livraison de l’irremplaçable revue RECMA (fondée en 1921 par Charles Gide), les coopératives ont tenté de réduire la question du capital à une question instrumentale : une simple question de moyen et non de finalité, qui fait des coopératives des organisations « a-capitalistes ». Ce que résume bien Charles Gide dans son « Manifeste coopératif » lorsqu’il écrit :
« Les sociétés coopératives nous montrent aussi qu’il n’est pas indispensable au succès d’une entreprise que le capital y soit le maître et en recueille les fruits. Elles n’excluent pas le capital, elles l’appellent même, en attendant qu’elles aient pu constituer leurs propres capitaux, et sont disposées à payer ses services par un intérêt fixe, mais elles se refusent à lui reconnaître le droit de commander et s’attribuer les profits de l’entreprise sous prétexte qu’il les aurait créés ».
La solution coopérativiste s’oppose donc au capitalisme en tant que doctrine et système, mais il tient aussi à distance le collectivisme alors porté par la quasi-totalité du mouvement socialiste :
« Entre notre socialisme coopératif et le socialisme collectiviste, même le plus sympathique, il restera toujours cette différence essentielle que le premier est facultatif et volontaire tandis que le second est coercitif ».
On ne serait être plus clair. Sans être pour autant dans la confusion du « en même temps ».
Il n’est pas superflu d’estimer aujourd’hui encore qu’une autre organisation de nos activités économiques, dans laquelle ce n’est pas l’argent qui commande tout, est nécessaire à l’équilibre de notre société et de nos territoires, ainsi qu’à la préservation des ressources naturelles qui sont nécessaires à la survie de l’humanité. Précurseur, Gide l’était en prétendant rendre compatible la marche de l’économie avec la morale et la solidarité : est-il question d’autre chose dans la façon dont l’ESS se définit aujourd’hui en tant que projet politique (et je vous renvoie à la déclaration d’engagement des entreprises adoptée en décembre dernier lors du congrès de l’ESS) ?
" LA VOIE DU MILIEU "
La pensée de Gide incarne donc la « voie du milieu », que l’on qualifiera aussi plus tard de « troisième voie », ou encore de « tiers secteur ». Mais ne nous y trompons pas : il n’était pas question dans son esprit de résumer l’économie sociale, ni en son sein le coopérativisme, à une forme de modérantisme s’insinuant dans les interstices laissés vacants par ses deux grands rivaux idéologiques.
Avec Gide, la coopération est un instrument aux mains des acteurs de la société, donc non étatique, de régulation de l’économie et de transformation des rapports sociaux. Il envisageait ainsi le rôle des coopératives de consommateurs et des coopératives de production comme essentiel à la construction de la « bonne société », libérée du chacun contre tous, de l’enrichissement sans fin, et de « l’énorme déploiement de puissance productive qui donne plus de satisfaction à l’orgueil de l’Homme qu’à ses véritables besoins » – la nécessité d’une « sobriété heureuse » pointe déjà dans ces propos.
Il aura malheureusement, comme d’autres parmi ses contemporains mais aussi parmi ses continuateurs, échoué à en convaincre les forces politiques progressistes et républicaines. L’emballement idéologique et guerrier des années trente, puis l’affrontement des deux blocs de la Guerre Froide, congèleront cette ambition politique. L’effondrement du communisme comme l’incapacité du capitalisme à assurer la paix et l’harmonie sur notre planète, réhabilitent aujourd’hui la voie de la coopération en tant que pratique autant que comme système. A ceci près qu’elle ne se situe plus nécessairement dans le même intervalle idéologique mais, au contraire, dans l’affrontement entre deux formes de capitalisme qui ont émergé ces dernières années, avec un effet amplificateur lié aux dernières crises économiques que nous subissons.
Ainsi, Robert Boyer, le grand économiste de l’école de la régulation, nous dit combien le capitalisme est sorti non pas affaibli mais divisé de la crise pandémique, entre d’une part un capitalisme qui prospère à l’ombre des régimes autoritaires et qui a besoin des Etats pour survivre et faire accepter sa brutalité, et d’autre part un capitalisme, schématiquement celui des GAFAM, qui ne s’épanouit dans son seul intérêt qu’en s’affranchissant de la régulation des Etats.
Entre les deux, une zone de clair-obscur qui frappe notamment les vieux régimes démocratiques, libéraux et occidentaux. La sortie de crise aurait pu être l’occasion de transformer notre modèle pour le rendre cohérent avec les constats globalement partagés, mais le retour de la régulation d’Etat n’a eu pour conséquence que la congélation de nos économies lorsqu’il aurait sans doute fallu imaginer les voies et moyens de leur transformation soutenable. Parmi les leviers dont nous disposons, la capacité à organiser et à favoriser la coopération entre acteurs économiques et entre citoyens pour construire un monde plus soutenable, est sans doute un moyen incontournable. A condition de faire à nouveau du coopérativisme un modèle digne de considération et de soutien.
Je ferai trois considérations rapides pour conclure en ce sens.
Les limites du modèle coopératif sont connues, et la question du financement de l’investissement pour faire face à la concurrence et à la nécessité d’innover, a toujours été au cœur du développement des structures coopératives ; c’est même la raison d’être initiale du Crédit Coopératif ! Mais ce dernier ne peut aujourd’hui faire face tout seul à des enjeux croissants, et la mobilisation de nouveaux acteurs financiers sera nécessaire, ainsi que la définition de nouveaux outils d’ingénierie financière, sans pour autant faire du capital le nouveau maître du développement des coopératives.
Le principe de l’intercoopération (c’est-à-dire entre organismes et entreprises de l’ESS) n’a jamais été aussi pertinent. D’abord pour mutualiser des moyens financiers, des forces et des compétences. Mais aussi pour mieux appréhender en commun des enjeux de développement stratégique, notamment dans le cadre de logiques de filières ou d’enjeux territoriaux. Le statut des Sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC) est tout particulièrement approprié pour faire vivre ce principe d’inter coopération.
Enfin, les objets sur lesquels portent la stratégie coopérative disent le plus souvent le sens que ses acteurs entendent lui faire porter. C’est une manière bien légitime de ne jamais dissocier les moyens, les actes, et les finalités. Cette capacité d’alignement est demandée de manière pressante aux dirigeants économiques, et l’ESS a la faiblesse de penser qu’elle peut l’incarner mieux que d’autres. Au Crédit Coopératif, nous tentons d’incarner cette continuité d’action en la fondant sur la mobilisation de nos parties prenantes, et en proposant une conception originale de la performance qui soit à la fois économique, sociale, et écologique.
Ces trois points sont fidèles aux principes énoncés par Gide. Ils en démontrent la modernité, dans un monde qui n’a pourtant plus grand-chose à voir avec celui qui a vu s’épanouir la pensée claire d’un humaniste qui n’a jamais renoncé à faire de l’économie une science avant tout morale et politique.
Cette pensée est aujourd’hui à la disposition de celles et ceux qui veulent agir pour changer le monde, que ce soit pour engager les transitions écologiques, énergétiques, alimentaires... Ces principes laissés en héritage, et qui ont été transmis depuis par plusieurs générations de coopérateurs déterminés, demeurent une grille d’analyse pertinente pour répondre aux enjeux des transitions nécessaires à la pérennité de notre civilisation sur cette belle planète. Une pensée contemporaine, certes, mais également moderne et libre.
Il s’agit sans doute de la plus belle des postérités.
N.B : Ce texte a servi de rail à l’intervention de Jérôme Saddier lors d’un colloque de l’Obs et du Crédit coopératif qui s’est tenu mardi 17 mai à Paris à la faveur du 90ème anniversaire de la mort de Charles Gide, auquel le PRé a participé.
* L’ESS, l'Economie Sociale et Solidaire regroupe en France les coopératives, les mutuelles, les associations, les fondations et des sociétés commerciales sous certaines conditions autour des principes de gouvernance démocratique, de but non lucratif et d’utilité sociale (et pour les sociétés commerciales autour des mêmes principes généraux, mais avec des principes de gestion définis par la loi de 2014 et des règles particulière en terme d'affectation majoritaire des bénéfices à l'objectif de maintien ou de développement de l'activité de la société, et du caractère impartageable et non distribuable des réserves obligatoires constituées). Elle pèse 10,5 % des emplois, principalement concentrés dans le secteur associatif (action sociale et médico-sociale, sport, culture, etc.) et entre 6 et 7 % du PIB (agriculture, commerce, banque, assurance, etc.), même si sa contribution peut se mesurer aussi à l’aune de ses 13 millions de bénévoles.
Charles Gide, L'Emancipation : de 1886 (" Ni révoltés, ni satisfaits ") à 1931 (" Une visite à Gandhi "), Charles Gide a publié 840 articles dans la petite revue de l'Ecole de Nîmes, "L'Emancipation". Ce volume présente 132 de ces textes republiés en 2001 par l'Harmattan.
Jérôme SADDIER est un « réformiste radical », comme il se définit lui-même, en ce sens qu’il est absolument convaincu qu'il y beaucoup de choses à changer dans notre société, « mais toujours par la voie de la réforme ».
Passé par des postes de direction dans le secteur mutualiste ces dernières années (MFP, LMDE, MNT, groupe VYV), il est aujourd’hui Président du Crédit coopératif. Il préside également depuis 2019 la Chambre syndicale de l’Economie sociale et solidaire, dite ESS France (créée par la loi sur l'Economie Sociale et Solidaire - ESS - de 2014), où il a succédé au Niortais Roger BELOT qui la présidait depuis sa création.
Il préside également, depuis 2016, l’AVISE (Agence de développement de l’ESS) et est vice-président de la section française du CIRIEC (Centre international de recherches et d’information sur l’économie coopérative, publique et sociale).
Jérôme SADDIER vient de publier Pour une économie de la réconciliation · Faire de l'ESS la norme de l'économie de demain (Ed. Les Petits Matins, collection « Mondes en transitions », avril 2022).
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