Munich 1938, la lâcheté des démocraties, la Tchécoslovaquie sacrifiée.

 

Munich 2025, la lâcheté des démocraties, l'Ukraine sacrifiée.

 

     C'est à Munich que Zelensky va rencontrer JD Vance, le vice-président US, qui lui signifiera le contenu du « deal » de Trump et Poutine : pas de restitution des territoires envahis par la Russie, pas de candidature à l’OTAN, le transfert à l’Europe de la responsabilité de l’aide et des garanties de sécurité, le remboursement à Washington de 500Mds$ de dollars en richesses minières et des "élections" pour préparer la sortie de Zelensky et de son gouvernement.

 Michael de Adder on Twitter / “Cartoon for @chronicleherald 

 

 

De plus, le maintien de l'accord de paix en Ukraine ne sera « PAS une mission OTAN ». Elle n’entraînera pas sa protection ou celle des États-Unis au titre de l'article 5 de la charte (solidarité des membres de l'Alliance). En clair, si les Russes attaquent, les troupes européennes seront seules à faire face. 

 

   « Trump est l'homme des solutions simples aux problèmes compliqués : la paix à Gaza sans les Gazaouis, la paix en Ukraine sans les Ukrainiens », ironise Le Figaro.

Zelensky a fait savoir qu'il n'acceptera aucun pourparlers auquel l'Ukraine ne participerait pas, ce qui semble la moindre des choses. Les Européens, eux, sont en mode panique. Ils vont payer, et sans doute cher, leur impréparation, leurs nonchalances, leurs divisions, leur lenteur à armer l'Ukraine et à se réarmer (l'Opinion).

À Moscou, Poutine jubile : déjà convaincu de pouvoir remporter la guerre, Trump lui sert sur un plateau une « paix » qui va lui permettre de reprendre son souffle... avant d'aller plus loin (La Vanguardia).

 

   Petit rappel : En 1991, l'URSS s'effondre et l'Ukraine devient indépendante. Elle est alors la 3e puissance nucléaire mondiale, avec 1.900 ogives stratégiques et 2.500 ogives tactiques. En 1994, Boris Eltsine, président de la Russie, s'accroche à sa bouteille et Poutine est son conseiller, notamment pour l'Ukraine. Le 4 décembre, l'Ukraine signe le mémorandum de Budapest. Elle renonce à son arsenal atomique en échange de la promesse de la Russie de « respecter son indépendance et sa souveraineté dans ses frontières actuelles ». Les États-Unis, le Royaume-Uni, rejoints par la Chine et la France, garantissent cet accord.

En 2014, la Russie de Poutine viole cet accord et annexe la Crimée, sans que les autres parties ne réagissent. Poutine comprend que tout lui est permis. En 2022, il lance l'invasion totale du pays.

« Trois ans après, et en l’absence de perspective d'adhésion à l'OTAN, la majorité des Ukrainiens considèrent l'abandon de la protection nucléaire comme une erreur historique, écrit Le Figaro. Un ex-militaire constate : « Tout ce qui s’est passé depuis dix ans aurait pu être évité si nous avions gardé rien qu'une bombe nucléaire tactique ».

« Je fais confiance à Poutine et à son désir de paix », a déclaré Trump (Fox News).

 

   En Bref : Après l'attentat de Munich à la voiture bélier qui a fait 30 blessés, le chancelier Scholz promet d'expulser son auteur, un demandeur d'asile afghan de 24 ans - Aux États-Unis, Robert Kennedy Jr, l'antivax le plus toc-toc du pays dont le cerveau a été en partie rongé par un ver, et qui, gamin, passait des souris et des poussins vivants au mixeur, est officiellement ministre de la Santé et dirige la politique vaccinale des États-Unis (Huff Post). Son programme ? #MakePolioGreatAgain - Macron a donné une interview au Financial Times, parue au mitan de la nuit. Il estime qu'une « paix en Ukraine qui serait une capitulation, c’est une mauvaise nouvelle pour tout le monde », et qualifie le projet de Trump pour Gaza d’« extrêmement dangereux ». Voilà. Bof...

 

   En ce jour de Saint-Valentin, concentrons-nous plutôt sur les vertus du baiser (avec la langue), notamment pour votre immunité. Bien sûr, il y a le plaisir, car « les lèvres sont une des zones du corps humain où la présence de neurones sensoriels est la plus élevée, qui stimulent dopamine, ocytocine et sérotonine, les hormones du bonheur ». Se rouler des pelles est le prélude à un véritable cocktail chimique qui fait du bien, assurent les scientifiques.

Les couples qui s’embrassent régulièrement « partagent leur microbiote buccal en une sorte d’écosystème collectif ». Cet échange microbien contribue à moduler certaines réponses immunitaires, en exposant chacun aux bactéries de l’autre de façon récurrente. Ça n'a pas l'air très glamour, comme ça, mais c'est tout bénef. Et en plus de l’immunité, un microbiote commun diminue les allergies et les inflammations et facilite le transit intestinal. Que du bonheur !

Un seul baiser échange 80 millions de bactéries. Mais attention, l'effet ne dure pas : au-delà de deux heures sans baiser, la salive retrouve une composition plus individuelle. La science recommande donc de réaliser au moins neuf baisers « romantiques » par jour (BBC, Courrier international, France Info).

Stéphanie Mesnier-Angeli est journaliste, écrivain et romancière.

Auteur entre autres de Barnabé - Le Roman d'un chat  (Librinova, 2021), Tueuses mais pas trop (Fayard, 2015).

Egalement co-auteur de livres politiques (avec Claude Angeli): Les Micros du Canard (Les Arènes, 2014), En basse campagne (Grasset, 2002), Chirac, père et fille (Grasset, 2000), Fort Chirac (Grasset, 1999), Sale Temps pour la République (Grasset, 1997), Le Nid de serpents: bataille pour l'Elysée 1993-1995 (Grasset, 1995), Notre allié Saddam (Orban, 1992).